La pension, source d’inquiétude

Selon le dernier Baromètre financier semestriel de l’assureur-vie de NN, peu de Belges croient en une pension confortable. L’âge idéal de la pension pour les Belges est de 61 ans. Pas moins de 58 % des 3.132 personnes interrogées (âgées de 18 à 79 ans) craignent toutefois de ne plus pouvoir mener une vie confortable après leur départ à la retraite. Comment expliquer un chiffre aussi élevé ? Par l’incertitude financière.

Faible confiance dans une pension confortable

Surtout les jeunes générations et les femmes

À peine 16 % pensent pouvoir mener une vie confortable à leur pension. Les jeunes générations jusqu’à 49 ans et les femmes sont plus particulièrement pessimistes. La confiance augmente avec l’âge, même si plus de la moitié des 50 à 64 ans redoutent toujours une pension compliquée.

Faible confiance dans une pension confortable
Graphique 1 : Je suis convaincu qu’après mon départ à la pension, je vivrai de manière confortable.

Qu’est-ce qui nous préoccupe le plus ? Notre situation financière. Seuls 18 % des Belges pensent que l’État sera encore capable de payer leur pension. Ici aussi, les femmes sont nettement moins confiantes que les hommes.

Pension plus longue

38 % estiment qu’il n’est pas de leur responsabilité d’épargner en vue d’une pension suffisante. 28 % – essentiellement des Belges déjà retraités – disent par contre s’attendre à devoir gagner un peu plus d’argent pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Même si la majorité des Belges sont pessimistes par rapport à leur avenir financier, rares sont aussi ceux qui agissent et décident d’épargner pour leur pension.

« Quand vous avez 65 ans, vous débordez encore dans la plupart des cas d’énergie et vous avez du temps pour faire ce que vous aimez faire. Bien sûr, cela coûte souvent de l’argent, il suffit de penser aux loisirs, aux voyages, aux restaurants, … Et comme nous vivons tous plus longtemps et que l’espérance de vie moyenne est aujourd’hui de 81 ans, nous aurons à nouveau besoin d’argent dans la deuxième partie de notre pension pour pouvoir payer nos factures de soins. Pareille prise de conscience augmente à mesure que nous approchons de l’âge de la pension. Nous réalisons que nous n’aurons peut-être pas assez de moyens financiers et nous devons chercher des solutions en dernière minute », explique Bart Chiau, Senior Expert chez NN et professeur à la faculté d’économie de l’UGent.

Manque de connaissances et d’action par rapport à l’épargne-pension

De combien pensez-vous avoir besoin concrètement pour pouvoir vivre une pension confortable ? 54 % disent ne pas avoir la moindre idée. Ce chiffre passe à 62 % chez les répondants de moins de 34 ans et même à 70 % chez les femmes dans cette catégorie d’âge. Le Belge est aussi souvent ignorant au niveau de la planification de sa pension. 51 % des Belges se donnent ainsi une note de 5/10 ou moins en ce qui concerne leurs connaissances en matière de planification de la pension. Seulement 19 % s’attribuent une note de 8/10 ou plus.

Faible confiance dans une pension confortable
Graphique 2: Je sais très clairement combien d’argent il me faudra pour ma retraite.

Ces connaissances limitées se retrouvent dans les efforts que les Belges fournissent en matière d’épargne-pension. 42 % se donnent ainsi une mauvaise note. Les personnes qui approchent de l’âge de la pension se donnent de meilleurs points. Mais comme la durée de la pension est de plus en plus longue du fait de l’augmentation de notre espérance de vie, il est nécessaire de commencer plus tôt à épargner pour sa pension.

Dans la presse

Plus de la moitié des Belges très inquiets quant à leur pension – RTBF

58% des Belges craignent de ne plus pouvoir mener une vie confortable à la retraite – Plus Magazine