L’étude Indiville qui m’a le plus surprise en 2019
Anne Borgers – Partenaire chez Indiville
« Quand on m’a demandé en début d’année d’organiser une étude sur le silence pour l’asbl flamande Tamara Trust, j’ai tout de suite trouvé l’idée fantastique. Mon intuition me disait qu’une telle enquête pouvait avoir une grande pertinence sociétale. Je vois en effet beaucoup de personnes autour de moi qui ont vraiment besoin de silence et de calme. La grande question était de savoir si les Flamands en avaient conscience et accepteraient de l’admettre…

Signal fort
Et je dois dire que sur ce point, l’étude m’a vraiment surprise. Pas forcément par ses résultats – même s’ils étaient très tranchés – mais surtout par le fait que les répondants ont clairement donné le signal qu’ils avaient vraiment besoin de silence. À la question de l’importance du silence dans la vie, une personne sur quatre a même répondu 10/10. Un score que l’on voit très rarement dans des enquêtes et qui peut faire penser que le silence et le calme sont aussi importants pour certains que le fait de manger, boire et dormir.
Trouver le silence dans la nature
Une étude sur le silence peut vite devenir étrange ou floue, mais cette étude s’est au contraire avérée très concrète. Une personne sur deux a ainsi dit manquer de silence au travail, raison pour laquelle elle fixait régulièrement une journée de télétravail. Les gens associent souvent le silence à la nature et vont donc sciemment le chercher là. Autre constat marquant, le Flamand veut se rendre utile et a des idées très concrètes pour créer des lieux de silence, de bancs du silence à des rues sans circulation, même si les regards se tournent aussi dans ce cas vers les autorités locales.
La recherche de connexions n’est pas toujours primordiale
Même si les gens sont conscients qu’un moment de calme et de silence ne dure jamais longtemps et qu’il s’agit plutôt de petites capsules de luxe, on sent bien une volonté de créer de l’espace pour le silence. Cela montre que tout, dans notre société, ne tourne pas forcément autour de la recherche de connexions et de la course à celui qui sera le plus rapide. Je trouve ça plutôt rassurant et je compte bien m’en inspirer en 2020.