Blog à l’honneur – Digitalisation au travail

Chris Wuytens (Acerta): « Prenez les devants »

Ce blog a été publié sur LinkedIn par Chris Wuytens d’Acerta.

Notre partenaire d’études Indiville existe depuis 5 ans. Pour son anniversaire, il a organisé hier une soirée débat sur divers défis sociétaux comme la mobilité, le travail et la durabilité. Outre des orateurs comme Bart Cambré d’AMS et Femke Decoster de Tournée Minérale, je me suis chargé du volet sur le travail et plus précisément sur l’impact de la digitalisation sur les employeurs, les travailleurs salariés et les indépendants.

Je vous livre volontiers un aperçu des points-clés de mon exposé sur la base d’une étude commune.

acerta digitalisering
  • Les employeurs sont bien conscients des changements que suppose la digitalisation. 79 % prévoient donc d’engager des travailleurs supplémentaires, soit en raison d’une hausse de la production, soit en raison d’un changement de contenu des fonctions. Des emplois vont dans tous les cas disparaître et de nouveaux vont venir s’ajouter. Les employeurs doivent miser sur des solutions durables comme la formation et le développement des talents des collaborateurs existants.
  • 24 % des travailleurs sont incertains quant à l’avenir de leur emploi face aux changements digitaux. Les travailleurs qui obtiennent de faibles notes au niveau de la digitalisation affichent aussi de faibles notes en matière de sécurité d’emploi. Aucun travailleur ne niera que les emplois et le marché du travail changent. Les travailleurs doivent surtout prendre leur carrière en mains et ne pas attendre une initiative de leur employeur.
  • Les indépendants, enfin, ont raisonnablement confiance en la digitalisation. 22 % ont toutefois le sentiment que la technologie change très vite, ce qui provoque une certaine pression. Ceux qui considèrent disposer de moins de compétences digitales jugent aussi leurs chances sur le marché du travail plus faibles. Ici aussi, il est important d’évoluer avec son temps.

Trois atouts  

Trois atouts peuvent permettre de relever les défis de la digitalisation sur le marché du travail :

  1. Le potentieel

Malgré la pénurie de main-d’œuvre, les talents ne manquent pas en Flandre. Tout le défi consiste à déceler ce talent, en soi et/ou dans les autres, et à (se) donner également la chance de progresser. Nous ne pouvons pas nous focaliser uniquement sur les compétences et l’expérience et nous ne pouvons pas non plus nous concentrer uniquement sur ce qu’impliquent les tâches aujourd’hui : les tâches et les fonctions changement perpétuellement. Mettez tout votre potentiel dans la bataille et développez-le.

2.         Réorientation proactive

Mettre les tâches et les talents sur la table et regardez les tâches qui conviennent encore ou plus à telle ou telle personne (rematcher) devrait faire partie des exercices réguliers et proactifs. Après quelques années à faire la même chose, les gens ont besoin de nouveaux défis. Identifier les possibilités de développement et réorienter les talents en tenant compte des besoins de chacun rendra les gens plus heureux et plus motivés. Et pour les employeurs, cela aura un effet positif sur la rétention.

3.           Apprentissage permanent

Les formations jouent un rôle crucial dans l’adaptation des gens à l’évolution des exigences de chaque fonction en raison, entre autres, de la digitalisation. Nous devons donc aussi développer une culture de l’apprentissage. La plus-value de l’apprentissage et de l’évolution permanents est incontestable et indispensable. J’aimerais donc appeler tout le monde – employeurs, travailleurs, indépendants – à miser sur l’apprentissage permanent.

Même si la digitalisation est une réalité, cela ne veut pas dire que les employeurs, travailleurs et indépendants n’ont pas les atouts en mains pour affronter cette réalité. Le mot d’ordre est donc : prenez les devants ! N’attendez pas, mais essayez au contraire de diriger vous-même votre carrière.