Deux Belges sur trois sont disposés à travailler temporairement ailleurs en raison de la crise du coronavirus
À la demande d’Acerta, Indiville effectue tous les deux ans une enquête auprès des travailleurs et employeurs belges. L’enquête de cette année, qui est une enquête miroir de l’enquête menée en 2019 auprès des employeurs, a interrogé 2.072 travailleurs entre le 1er et le 20 septembre dans le cadre d’un premier volet sur l’influence de la crise du coronavirus sur le bien-être mental. Un deuxième volet a évalué leur disposition à travailler temporairement ailleurs. Les résultats montrent que deux Belges sur trois sont prêts à travailler temporairement dans des secteurs et entreprises qui en ont besoin.

Solidarité en temps de crise
Deux tiers des Belges sont prêts à travailler quelques mois ou quelques années dans une autre société si le besoin s’en faisait sentir. Parce que leur propre société est en crise ou parce que l’autre société a un besoin urgent de main-d’œuvre supplémentaire. Les travailleurs posent toutefois deux conditions : que leurs conditions de salaire et de travail soient les mêmes et qu’ils aient la certitude de retrouver leur ancien emploi par la suite.
Beaucoup d’employeurs (40 %) sont aussi favorables à un tel échange temporaire, mais uniquement si les obstacles pratiques et administratifs ne sont pas trop importants.

La plus grande motivation pour aller travailler temporairement ailleurs reste la nécessité. Les autres motivations sont l’apprentissage d’autre chose (63 %) ou la volonté d’éviter l’épuisement professionnel par l’ennui (bore-out, 62 %).
Surtout les travailleurs de secteurs en difficulté
Les secteurs lourdement touchés par la crise du coronavirus recensent plus particulièrement beaucoup de travailleurs disposés à aller travailler temporairement ailleurs : 83 % dans les télécommunications, 82,2 % dans la publicité et l’événementiel, 73 % dans l’horeca et 69,3 % dans le tourisme. « Une grande partie du personnel horeca ainsi que de nombreux travailleurs du tourisme, des communications et de l’événementiel sont ou ont été longtemps en chômage temporaire. Ils veulent continuer à travailler et sont donc prêts à travailler dans un autre secteur », explique Kathelijne Verboomen, Directrice du Centre de connaissances Acerta Consult.
Les travailleurs sont prêts à travailler temporairement ailleurs, quel que soit leur niveau dans l’organisation. Le management supérieur est toutefois un peu plus disposé dans ce cas (76 %) et le personnel de soutien administratif un peu moins (61 %).
Acerta a identifié un créneau sur le marché et a créé en pleine crise du coronavirus « Bridge », une plateforme sur laquelle les entreprises et organisations peuvent facilement s’échanger des travailleurs. « Parce que notre économie a tout intérêt à ce qu’un maximum de personnes restent sur le marché du travail », explique Kathelijne Verboomen.

Besoin de perspectives
« Si le chômage temporaire est effectivement temporaire, se déconnecter un peu du travail peut faire du bien. Cela peut même être une bouffée d’oxygène. Mais avoir des perspectives est aussi très important pour le bien-être mental. Si le chômage temporaire risque de s’éterniser ou si sa durée est imprévisible, savoir qu’il est possible de travailler temporairement ailleurs peut être confortable », conclut Kathelijne Verboomen.
Dans la presse
Twee op de drie Belgen willen tijdelijk best ergens anders werken – De Standaard
Les travailleurs aimeraient travailler temporairement ailleurs – HR Magazine