Contenu de fonction motivant et optimisme : la recette idéale pour un fonctionnement optimal des travailleurs

En collaboration avec le prestataire de services RH Tempo Team et la professeure Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KU Leuven, 2.506 travailleurs et 269 employeurs ont été interrogés sur la vie des travailleurs en Belgique dans le courant du 4e trimestre 2020. Comment se sentent actuellement les (télé)travailleurs belges ?

Fonctionnement optimal des travailleurs

Le coronavirus influence sensiblement notre travail

Les résultats montrent que depuis le début de la crise du coronavirus l’année dernière, les travailleurs belges travaillent de manière sensiblement moins optimale. Près d’un sur trois ressent plus de stress, un sur cinq éprouve moins de plaisir dans son travail, est moins optimiste, trouve que les contacts sociaux et l’esprit d’équipe ont diminué, pense que le style de management s’est détérioré et indique aussi que les possibilités de formation sont moins nombreuses qu’avant la crise.

En un an, le nombre de travailleurs à la recherche d’un nouvel emploi a doublé et 1 sur 10 veut découvrir de nouveaux horizons chez un nouvel employeur. Un chiffre surprenant, surtout quand on sait que le marché du travail est devenu sensiblement plus incertain depuis l’éclatement de la crise sanitaire mondiale. À noter d’un autre côté qu’un employeur sur 4 indique que la fidélité des travailleurs a augmenté l’année dernière.

Salaire déterminant

Pourquoi les travailleurs veulent-ils changer d’emploi ou choisissent-ils au contraire de rester auprès de leur employeur actuel ? Cela est lié au salaire pour 44 %, à la sécurité de l’emploi pour 42 % et à la fonction et à l’équilibre travail-vie privée pour 39 %. Nous observons un changement important dans ce cas par rapport à 2019. À l’époque, le top 3 des motivations était le suivant : 72 % pour le salaire, 58 % pour la localisation et 50 % pour l’équilibre travail-vie privée. Les employeurs placent eux la sécurité de l’emploi en première position (36 %), devant le contenu de la fonction (35 %) et le salaire (30 %).

Investir dans un contenu de fonction motivant paie

Après analyse par Anja Van den Broeck, il ressort que contrairement à ce que les travailleurs et les employeurs pensent, l’élément déterminant pour travailler de manière optimale n’est pas le salaire ou la sécurité de l’emploi mais bien le contenu de la fonction. Cela a en effet un impact sur la quasi-totalité des éléments importants pour les travailleurs et les employeurs : plaisir au travail, engagement, motivation, bien-être mental et physique, performances et rétention.

Mais qu’entend-on exactement par un contenu de fonction motivant ? Selon la science, il s’agit d’un mélange des éléments suivants :

  • Autonomie: 1 travailleur sur 3 trouve qu’il n’a pas assez d’autonomie pour prendre lui-même des décisions.
  • Évolution: 50 % des travailleurs estiment ne pas recevoir suffisamment de chances de s’épanouir personnellement.
  • Travail varié
  • Pas d’ennui: actuellement, 1 travailleur sur 5 s’ennuie pendant les heures de travail en raison d’un manque de diversité

Tout le monde optimiste

Les travailleurs qui portent un regard optimiste et positif sur la vie et leur travail sont sensiblement plus résistants face au changement, comme la crise du coronavirus. Conséquence ? Ils continuent à travailler manière optimale, même dans des conditions difficiles. Ce qui est remarquable, c’est que les optimistes et les pessimistes vivent différents aspects du fonctionnement optimal (bien-être, performances, motivation et bonheur) de manière totalement différente. Et cela transparaît clairement dans le chiffre qui indique si le fonctionnement optimal s’est ou non détérioré depuis le début de la crise du coronavirus. Chez les travailleurs pessimistes, 23 % indiquent que les relations avec les collègues se sont détériorées, contre 16 % seulement pour les optimistes. 21 % des pessimistes disent que le style de management a reculé, contre 14 % des optimistes, et 30 % des travailleurs pessimistes éprouvent moins de plaisir au travail contre 17 % pour les travailleurs optimistes.

La conclusion de cette enquête : Vous voulez donner un coop de boost aux performances de vos travailleurs ? Boostez alors l’optimisme de vos travailleurs et investissez dans des fonctions au contenu motivant.

Dans la presse

Un travailleur sur dix veut changer d’air – L’Echo

Coronavirus – Un travailleur sur cinq se sent moins bien depuis le début de la pandémie (Tempo-Team) – Le Soir

« Proposer un job intéressant est de la responsabilité des employeurs, mais les employés ont aussi leur rôle à jouer » – La Libre