4 travailleurs sur 10 ne peuvent pas faire de télétravail

Dans le cadre d’une étude menée tous les deux ans à la demande d’ACERTA, Indiville interroge les travailleurs sur différents thèmes liés à l’environnement de travail. Ce volet de l’étude se concentre sur le télétravail. En septembre 2020, 2.072 répondants ont été interrogés sur leur expérience du télétravail. Suite à la crise du coronavirus, le nombre de travailleurs travaillant de chez eux a augmenté de 53 %. 4 travailleurs sur 10 ne peuvent cependant pas faire de télétravail.

4 travailleurs sur 10 ne peuvent pas faire de télétravail

Télétravail pas pour les ouvriers et le personnel exécutif

Depuis le début du mois de novembre, le télétravail est de nouveau la norme mais malgré les avis des autorités, il reste impossible pour 39 % des travailleurs. Par rapport à la situation deux ans plus tôt, la progression est toutefois saisissante puisqu’à l’époque, il était impossible pour 60 % des travailleurs de travailler de chez eux. Le télétravail est plus particulièrement impossible ou presque pour les ouvriers et le personnel exécutif, 6 sur 10 ne pouvant exécuter leur travail que sur le site de leur entreprise.

Hannelore Van Meldert, experte en télétravail et manager chez Acerta Consult : « On voit que le groupe le plus flexible pour le télétravail est aujourd’hui composé du management supérieur et intermédiaire. Pourquoi ne retrouve-t-on pas aussi cette flexibilité au niveau du personnel de soutien administratif et exécutif ? Le télétravail a aussi du potentiel dans ce cas et les travailleurs sont par ailleurs demandeurs. Il est intéressant pour les employeurs d’élargir le télétravail moyennant une bonne planification et des accords entre les dirigeants et les collaborateurs bien évidemment. »

4 travailleurs sur 10 ne peuvent pas faire de télétravail
Graphique 1 : Pouvez-vous choisir vous-même aujourd’hui l’endroit où vous travaillez (chez vous, bureau régional, siège, …) ?

Le modèle hybride est la nouvelle manière de travailler

Idéalement, le travailleur belge veut télétravailler deux à trois jours par semaine. Le groupe qui fait actuellement du télétravail deux ou trois jours par semaine souhaite maintenir cette situation. Celui qui télétravaille moins de deux jours aimerait passer plus de temps à la maison et celui qui travaille de la maison plus de trois jours par semaine aimerait passer plus de temps au bureau. Pour le travailleur belge, une combinaison on et offsite est donc idéale et cela est clairement lié au fait que tant les avantages que les inconvénients du télétravail sont aujourd’hui beaucoup plus clairs pour de nombreuses personnes.

4 travailleurs sur 10 ne peuvent pas faire de télétravail
Graphique 2 : Nombre de jours effectifs de télétravail >< nombre de jours de télétravail souhaités

Hannelore Van Meldert : « Les Belges qui veulent travailler à temps plein de chez eux ou à temps plein au bureau sont clairement minoritaires. Parmi les employés par exemple, 24 % souhaitent travailler tous les jours au bureau et 12 % tous les jours de la maison. Le modèle hybride semble l’emporter. La politique RH va devoir être adaptée en ce sens. Nous pensons dans ce cas à la révision des formalités pratiques, par exemple, concernant le remboursement des frais ou les indemnités de mobilité. »

Âge, secteur et taille de l’entreprise sont déterminants

L’âge, le secteur et la taille de l’entreprise ont une grande influence sur la position des travailleurs par rapport au télétravail :

Âge

Les collaborateurs âgés de plus de 50 ans sont moins disposés à télétravailler que les jeunes de 18 à 34 ans. 42 % des 50 ans et plus et 29 % des moins de 34 ans ne veulent absolument pas télétravailler. Un quart des 50 ans et plus travaillent aujourd’hui effectivement de chez eux 5 jours par semaine.

Taille de l’entreprise

Les travailleurs des grandes organisations peuvent faire plus de télétravail que les travailleurs de petites entreprises. Il s’agit respectivement en moyenne de trois jours par semaine dans les organisations employant plus de 500 personnes et de deux jours et demi dans les entreprises employant jusqu’à 50 travailleurs.

Secteur

Le télétravail est plus répandu en moyenne dans le secteur public (quatre jours par semaine), le secteur informatique et le secteur pharmaceutique (3,5 jours par semaine) que dans le secteur de l’alimentation et des boissons ou le secteur de la construction (deux jours).

Dans la presse

Quatre Belges sur dix n’ont toujours pas la possibilité de télétravailler – Le Soir

Quatre Belges sur dix ne peuvent pas encore télétravailler – RTBF

Le télétravail, même obligatoire, n’est pas une option pour quatre Belges sur dix – DH Net